Un film
Comme les magiciennes ont pris le large, et qu'au club on ne parle pas que de broderie, Sibylle m'avait une fois parlé de ce film,
Je viens de le trouver à notre blibliothèque communale
Séraphine Louis est née à Arsy (Oise) le 3 septembre 1864. Son père était manouvrier2 et sa mère venait d'une famille de paysans3 ,4. Elle perd sa mère le jour de son premier anniversaire4, et son père, remarié, meurt alors qu'elle n'a pas tout à fait sept ans2 ; elle est alors recueillie par sa sœur aînée. Elle travaille d'abord comme bergère, puis, à partir de 1881, comme domestique chez les sœurs de la Providence à Clermont (Oise). En 1901, elle commence à travailler comme femme de ménage dans les familles bourgeoises de Senlis.
Tout en travaillant, elle se met à peindre à la bougie dans un grand isolement et accomplit une œuvre considérable. Le collectionneur d'art allemand Wilhelm Uhde, installé à Senlis en 1912, découvre ses peintures et lui apporte son soutien. Mais il est obligé de quitter la France en août 1914, et il ne reprend contact avec Séraphine qu'en 1927, à l'occasion d'une exposition locale à Senlis. Son aide, alors, permet à Séraphine de peindre de grandes toiles de deux mètres de hauteur. En 1929, Uhde organise une exposition Les peintres du Cœur sacré qui permet à Séraphine d'accéder à une certaine prospérité financière qu'elle dilapide au fur et à mesure. À partir de 1930, Uhde cesse d'acheter ses peintures à cause de la Grande Dépression, ce qui la perturbe gravement.
Elle sombre alors dans la folie. On l'interne pour « psychose chronique »5 le 31 janvier 1932 à l'hôpital psychiatrique de Clermont et dès lors elle ne pratique plus son art.
Ses œuvres sont pourtant exposées par Uhde : en 1932, exposition Les Primitifs modernes à Paris ; en 1937-1938, exposition Les Maîtres populaires de la réalité, à Paris, Zürich, New-York (MOMA) ; en 1942, exposition Les Primitifs du XXe siècle à Paris ; en 1945, exposition consacrée à Séraphine seule à Paris.
Elle meurt de faim6 à 78 ans le 11 décembre 1942 dans l'annexe de l'hôpital à Villers-sous-Erquery7, dans le dénuement et les dures conditions des asiles sous l'Occupation allemande. Séraphine Louis est enterrée dans une fosse commune3. Son dossier porte la mention « cueille de l'herbe pour manger la nuit ; mange des détritus »8.
Le musée Maillol à Paris, le musée d'art de Senlis, le musée d'art naïf de Nice, le musée d'art moderne Lille Métropole à Villeneuve-d'Ascq et le Centre Pompidou-Metz possèdent plusieurs de ses œuvres9.
J'ai été très touchée en regardant ce film magnifique.
Bon week-end à tous
Pour le club Martine P.